NBIC : Quand les progrès de la science rattrapent la fiction

Attirant l’attention depuis plusieurs années les NBIC promettent des applications futures au goût de science-fiction : microprocesseurs minuscules, objets et...

Attirant l’attention depuis plusieurs années les NBIC promettent des applications futures au goût de science-fiction : microprocesseurs minuscules, objets et matériaux de construction intelligents, nanoaliments au goût changeant à volonté… Déjà en marche pour certaines, extrapolations inconcevables pour d’autres, les améliorations que cette nouvelle science propose intéressent de nombreux chercheurs tels que Ray Kurweil qui met tout en ouvre pour transformer cette fiction en réalité. Qui est il ? Quelles avancées la nanotechnologies propose t’elle pour l’humanité ? Quelles en seront les conséquences ? Voici les questions auxquelles nous allons tenter de répondre.

Définition et utilisation des NBIC

Medecine transhumanisme nbicNouvelles sciences émergentes de l’humanisme, les NBIC regroupent les Nanotechnologies, les Biotechnologies, l’Intelligence artificielle et les Sciences cognitives d’où leur nom. La Nanotechnologie regroupe quant à elle l’ensemble des recherches sur les propriétés et les principes existant à l’échelle nanométrique (atomes et molécules). Dans cette optique, les nanomatériaux utilisés sont des nanoparticules produites intentionnellement : silicates, polymères, carbones céramiques, métaux…
Utilisée dans le domaine de la santé (voir article sur l’oeil bionique), la nanotechnologie souhaite révolutionner la médecine et faire progresser la recherche. Pour se faire elle propose d’intégrer des fonctions au corps humain dans le but d’optimiser son fonctionnement et d’en compenser les déclins dus aux maladies éventuelles ainsi qu’au vieillissement.
Les éléments implantés seraient des nanorobots dont la taille varie entre 0,1 et 10 micromètres qui se composent d’éléments nains, à base d’ADN ou moléculaires. Injectés dans le corps humain, les nanorobots sont assez petits pour pénétrer dans une cellule vivante. Leur rôle serait alors d’en réparer ou remplacer les organites, d’en modifier les acides nucléiques (y compris le code génétique), de permettre d’éviter les micro-chirurgies, d’allonger la vie humaine et d’éviter certaines maladies telles que le cancer.

Ray Kurweil un futurologue américain au service des NBIC

Raymond KurzweilRay Kurweil, auteur, chercheur et ingénieur américain réputé et reconnu travaille depuis plusieurs années en faveur des nanotechnologies. En qualité de chercheur et ingénieur il a créé plusieurs entreprises spécialisées dans la reconnaissance optique de caractères, la synthèse et la reconnaissance vocale. En tant qu’auteur, il a écrit de nombreuses œuvres portant sur la futurologie, la prospective, l’intelligence artificielle et la santé dont le fameux « The age of spiritual machine ». Membre depuis 2006 de l’Institut des Technologies du Massachusetts, il a rejoint Google en 2012, en qualité de directeur, et travaille au développement d’une intelligence artificielle. Décrit par Forbes 2 comme une « machine cérébrale ultime » et par le journal Wall Street comme « un véritable génie », nul doute que sa contribution fera inévitablement avancer les choses.

La prise de position de Ray Kurzweil

En témoignant devant le Congrès Américain, Kurzweil prend clairement position en faveur des nanotechnologies car il y voit une possibilité de résoudre les problèmes d’ordre mondiaux grâce à une évolution technologique d’un « ordre supérieur ». Le chercheur pense que les nanorobots seront utilisés par la science pour maintenir l’humain en bonne santé et prolonger sa durée de vie.
Il prédit qu’à partir des années 2030 le cerveau humain pourra se connecter au Cloud et recevoir directement des informations telles que les emails ou les photos et d’effectuer des sauvegardes des souvenirs ou des pensées grâce aux nonorobots incorporés aux capillaires du cerveau.
En outre il pense que le cerveau humain, connecté à un ordinateur, aura accès à des modes de pensées non biologiques qui augmentera non seulement son intelligence logique mais aussi son intelligence émotionnelle. D’après lui la partie du cerveau appelée néocortex sera particulièrement développée ce qui permettra d’ajouter des strates à la hiérarchie des modules cérébraux permettant la création de niveaux d’expressions plus profonds. Dans un débat organisé à l’Université de la Singularité dont il est le fondateur il affirme que cette nouvelle génération d’hommes « augmentés » sera plus intelligente mais également plus drôle, plus sexy et exprimera plus facilement son affection.

Ray Kurzweil sur comment la technologie nous transformera (sous-titres disponibles)

Quand le progrès est assimilé à une génération cyborg

Cyborg du futurQuand les ordinateurs deviendront plus intelligents que l’humain (en 2045 pour certains chercheurs), l’homme n’aura plus d’autre choix que celui d’intégrer de nouvelles fonctionnalités à son corps comme à son cerveau s’il souhaite garder le pouvoir. Mais cette perspective d’évolution n’enchante pas tout le monde certains évoquant un scénario catastrophe comme dans le film Matrix, où les humains dépassés par des technologies qu’ils n’arrivent plus à maîtriser deviennent les esclaves des machines. Comparés à des cyborgs impersonnels dépourvus d’affect, désindividualisés et nuisant à l’humanisme, les hommes ainsi créés mèneraient l’espèce humaine à sa perte.
Personne ne peut prédire les conséquences sur le long terme de ces nouvelles sciences cognitives mais personne ne peut en empêcher l’évolution. De grandes multinationales ont d’ores et déjà investies des milliards pour permettre des avancées considérables telles que l’utilisation d’exosquelettes qui permettent aux personnes paralysées de pouvoir marcher, l’implantation de puces dans le cerveau de malades de Parkinson améliorant leur contrôle moteur ou encore plus récemment permettre l’implantation d’un coeur artificiel sur un patient français lui permettant de recouvrer une vie normale.
En 2015, les premières expériences ont été réalisées sur des être vivants. Des nanorobots capables de suivre des instructions basiques ont été injectés dans des cafards dont certains sous forme de médicaments. D’autres ont été injectés cette année dans les parois de l’estomac d’une souris avec autant de succès… Mais il reste difficile de faire accepter à tous une telle avancée de la science qui aura pour conséquence de modifier totalement les systèmes et modes de vie actuels. Entre espoir, réelles avancées et extrapolations irréalisables, une chose est certaine les NBIC n’ont pas fini de faire parler d’elles.

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